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Spectacle de « Kokowumba » au Centre culturel africain du Maroc

De la bonne musique africaine pour célébrer l’Aid

En partenariat avec l’association Bén O Bin, le Centre culturel africain du Maroc sis à Rabat, a célébré le samedi 16 juin 2018 l’Aid de la musique africaine, avec le concours de Ze Spot. Pour la circonstance, l’artiste de la chanson congolaise, Nononbenzoul Kokowumba et son orchestre, le « Tshabuala International » ont assuré un beau spectacle de musique rumba qui a séduit plus d’un.

Véritable programme annuel, « l’Aid de la musique africaine » se veut une occasion de rencontres et d’échanges, mais également, un moment de divertissement au cours duquel la musique africaine coule à flots et en live, pour le bonheur de ses aimables consommateurs et autres passionnés. L’antre du Centre culturel africain qui, depuis le lancement de sa saison culturelle de l’année en avril dernier ne désemplit pas a été une fois de plus pris d’assaut par le public venu passer une fin heureuse de Ramadan.

Au menu de cette soirée, un programme alléchant qui fait la part belle à la rumba congolaise, cette musique africaine aux airs intemporels. La soirée démarre par un documentaire consacré aux origines de la rumba qui, bien avant la période coloniale, en passant par les indépendances jusqu’à nos jours a de tout temps bercé le quotidien des africains. Il ressort de son histoire, que la « Nkoumba » était un moyen d’expression artistique et de revendication des esclaves noirs qui dénonçaient l’injustice dont ils étaient victimes à Cuba. Elle sera appelée plus tard à Cuba Rumba, et se veut une danse de nombril qui prend sa source en Afrique Centrale, plus précisément dans le Royaume Kongo et en République Centrafricaine. Le colonisateur Espagnol voulant supprimer l’Africanité de cette expression culturelle, populaire, la baptise Rumba pour se l’approprier. Une fois revenue sur le continent dans les années 50, cette musique sera réappropriée par les africains et agrémentée de folklore et d’autres courants musicaux.

Partie de l’Afrique centrale, cette musique qui a traversé presque tout le continent n’est pas pour autant connue au Magrheb, et notamment au Maroc où la tendance est plutôt aux musiques locales et celles venues d’Afrique de l’Ouest. C’est, à en croire Jean Eric Daly, Directeur artistique du Centre culturel africain, « la raison de son choix en vue de la porter encore plus loin, tout en montrant que les noirs de cette partie de l’Afrique sont également porteurs d’une culture riche et diversifiée dont a émergé la musique rumba qui depuis des lustres continue de faire son petit bonhomme de chemin ».

Un spectacle attrayant, un public satisfait !

Selon les confidences de Nabil, venu prendre du bon temps à ce spectacle, « Kokowumba a enchanté le public du Centre culturel africain. Je repars satisfait par la qualité de ce spectacle ». « Malgré que le public n’était pas massivement présent du fait des déplacements en familles de la majorité pour aller fêter l’Aïd, les artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes et étaient à la hauteur des attentes », ajoute pour sa part Oumar, visiblement satisfait par la prestation des artistes.

En effet, annoncé pour durer 45 minutes, le spectacle live de Kokowumba et son orchestre, le « Tshabuala International » a plutôt excédé plus d’une heure et demie d’horloge. Ainsi, démarré à 20h, le show live prendra fin aux alentours de 21h40. Au total, une douzaine de plages musicales savamment distillées par l’artiste congolais qui sur scène était entouré de six musiciens chevronnés dont entre autres, un guitariste, un bassiste, un soliste et un pianiste. Le public constitué de marocains et d’africains subsahariens (Congolais, Ivoiriens, Sénégalais, Maliens et Béninois) et surtout d’expatriés américains et européens a dansé sous les airs de cette musique nostalgique qui sait également se rendre gaie et très dansante.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

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1 Commentaire

  1. Vraiment je suis très fier de vous mon oncle!

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