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Musique: la chanson congolaise version Gladys SAMBA

Maman Glad, voilà comment on appelle affectueusement celle qui depuis 6 ans a été bercée par les chansons chantées par son père. Très vite, Gladys SAMBA intègre le groupe de chant religieux « Elisia », puis celui de Don Bosco. Ayant apprécié la saveur de la mélodie, elle se lance dans la composition musicale. Dès 1999, elle devient co-fondatrice du groupe « Yéla-Wa » au côté de Barnabet Mationa et Ludovic NGOMA. Quelques années plus tard, avec son père spirituel Mel MALONGA, elle crée « Biya- Lunkoyi » qui signifierait « quadruple croché », une note musicale nous a-t-elle dit.

 Gladys SAMBA a une présence scénique qui nous rappelle celle de la chanteuse béninoise Angélique KIDJO. Toutes deux nous plongent dans une diversité et l’originalité de leurs compositions. Elles portent des valeurs africaines qui font leurs singularités.

Des scènes nationale et internationale, Gladys SAMBA est une habituée. Du Masa de côte d’Ivoire, Washington DC (USA) en passant par Beyrouth au Liban pendant les 6ème Jeux de la Francophonie, Jazz à Kinshasa puis le festival Mantsina sur scène, le festival Sanghu Nji Nji, le festival d’Expression Féminine et le Festival Panafricain de Musique pour ne mentionner que ceux-là, Gladys nous en fait entendre de toutes les sonorités. Son style est la world musique, mélange de RNB, de Jazz et de rap teinté d’un métissage de rythmique traditionnelle.  Habituée des scènes IFC Brazzaville et Pointe Noire, elle nous chante son univers en sa langue maternelle.

Qu’elle soit en Lari, en Mbémbé, en Lingala, en Kituba, ou en Français, la chanson de Gladys est un instrument pédagogique. Ses thèmes autour de l’éducation éveillent les consciences. « Son doux venin plaintif » rappelle l’importance de l’antidote contre l’ignorance qu’est la connaissance. Dans des titres comme « Mbele nzele », elle évoque la notion de paresse sous la métaphore de la cigale et la fourmi. « Mani mani » par contre est une de ses chansons dans laquelle elle met en garde la famille Africaine contre toute tentative d’envoutement dirigée à l’endroit de ses enfants. « Ne touchez pas à mes enfants, mon sang. Le bonheur des enfants des uns attire toujours de la mauvaise foi de la part des autres » affirme l’Artiste.

Plus tard, elle crée le groupe « Te la » qui signifie en langue Lari « La goutte d’eau qui tombe » nous dit-elle. Celui-ci est composé de 6 membres dont elle est le leader.  Elle sortira en autoproduction son premier Album, prévision janvier 2018. L’album, parlons-en !

 [youtube https://www.youtube.com/watch?v=olfzKazPgeU?ecver=2]

Ayant pour titre « ABSENCE », cet album de huit (8) titres est un hommage à sa mère parti trop tôt. Un hommage, mais aussi une prière de bénédiction pour sa carrière d’artiste, à cette génitrice qui n’a pas vu grandir le fruit de ses entrailles. Déjà à l’âge de 5 ans son absence pesait lourd. Et cela pour tout une vie, la sienne et celle de ses petits-enfants. Pour soutenir la production de cet Album, un cahier de soutien a été ouvert au siège du groupe à Bacongo (Brazzaville CONGO), la contrepartie étant de recevoir un exemplaire de l’album dès sa sortie et un ticket du concert.

On se souviendra toujours de la « Sacroudins », le refrain qui extasie le publie. Celui-ci viendrait d’un mot issu du « Mahanza » qui signifie « le mot qui vient de l’au-delà ».  On peut le comparer à la pratique Judéo-Chrétienne qui est celle de parler en plusieurs langue, des langues célestes.  « Sacroudins » signifierai selon l’artiste : arrêtez la musique !

Mariusca MOUKENGUE

Poète_Critique d’Art

Brazzaville CONGO

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