Africulturelle accueille aujourd’hui Ndèye Fatou Kane. Passionnée de littérature, elle est l’auteur du ‘’Malheur de vivre’’ et contributrice au recueil de nouvelles intitulé ‘’Franklin, l’insoumis’’ d’après une idée de Marien Fauney Gombé. Bloggueuse littéraire, elle partage ce qu’elle a dans la tête avec ceux qui veulent bien. Et aujourd’hui, elle nous parle de  la séance de dédicace d’Aminata Sow Fall qui vient de publier L’empire du mensonge aux éditions C.A.E.C/KHOUDIA

Aminata Sow Fall qui signe l’exemplaire de Ndèye Fatou Kane 

12 ans après les Festins de la détresse, Aminata Sow Fall revient avec l’Empire du mensonge. Et pour la première fois de sa prolifique carrière (n’est – ce pas Alassane Seck?) elle organise une cérémonie de dédicace. Où ? À Keur Birago, celui – là même qui avait insisté pour qu’elle prenne la direction de l’Association des Écrivains du Sénégal, alors même qu’elle s’en jugeait incapable, car difficile est la tâche de « discipliner » les artistes.

Je ne reviendrai pas sur la carrière administrative et littéraire qu’est celle de Aminata Sow Fall, pour cela Google est votre ami. Mais je parlerai de la femme, la soeur, la mère …

Cette cérémonie fut l’occasion d’entendre et de voir sa sœur la célèbre linguiste Arame Fall, son frère Makhtar Fall, porter des témoignages sur cette chenille devenue papillon qui dévorait les livres.

« Je vais m’essayer au roman », voici la phrase par laquelle tout a commencé, dixit Ami Fall, la toureundo et nièce.

Digne, gracieuse, le port altier, pas un mot plus haut que l’autre, presque gênée devant les salves d’éloges qui pleuvaient sur sa frêle silhouette, tata Aminata Sow Fall est unique et m’inspire au quotidien dans ma carrière littéraire balbutiante …

Tel un roseau, elle plie mais ne rompt pas. Cette fringante  » jeune » femme de 76 ans est assurément un modèle de résilience et d’abnégation.