ARTS VISUELS

Charlotte Seck, victime présumée d’un plagiat : « Je ne m’arrêterai jamais de demander justice »

Il y aura un monde avant et après Covid19 ! Les spécialistes sont unanimes. En attendant de voir ces changements pour y croire, les mauvaises habitudes continuent ! Charlotte Seck, la Sénégalaise rédactrice chez Amina magazine, estime s’être plagiée ! Si pour le moment aucune ordonnance judiciaire ne l’a prononcé, elle n’en demeure pas moins convaincue que Avivah Wittenberg-Cox a pompé ses idées, ses phrases pour le publier à Forbes.

Charlotte, vous avez été plagiée sur l’article qui explique le point commun entre les pays dirigés par des femmes et qui ont réussi la lutte contre le coronavirus.

Juridiquement on n’a pas le droit de dire que je me suis faite plagiée tant qu’un tribunal ne l’a pas condamné on atteint sa présomption d’innocence donc mon avocate me demande de faire attention. Je suis en conflit avec une contributrice de Forbes car le 13 avril j’ai découvert qu’elle s’est largement basée sur mon article pour écrire sur le même sujet que moi sans me créditer et ça ce n’est pas normal.

Que s’est-il passé dans ce cas ?

J’ai vu par hasard l’article de Forbes ! Et j’étais choquée. Je me suis dit pourquoi ne pas me créditer, pourtant sur mon article je ne donne pas d’opinion mais Avivah Wittenberg-Cox donne une opinion, donc elle aurait dû me créditer et mettre l’opinion comme sa touche originale. Il y a une phrase que j’ai écrite pour la Belgique dans mon article qui est traduite littéralement et elle a mis pour l’Allemagne (rires) aujourd’hui j’en ris mais c’est vraiment insulté mon intelligence que de penser que je ne me rendrai pas compte.

Comment il est venu le besoin de faire d’écrire cet article ?

L’idée de l’article m’est venue lorsque j’ai vu une photo avec plusieurs femmes dont Sana Marin premier ministre de Finlande, Angela Merkel chanceliere de l’Allemagne et Jacinda Arden premier ministre de la Nouvelle Zélande avec une description qui disait que les pays avec les meilleures réponses sur la crise du coronavirus ont le point commun d’être gérés par des femmes. J’ai été très heureuse de voir cela mais je voulais voir si c’était une information avérée car une photo n’était pas une information suffisante. Je n’ai vu aucun article qui parlait exactement de ce sujet. Un article du 8 avril de Forbes parlait des femmes dans toutes les crises mondiales mais personne n’avait prouvé que la photo disait vraie. J’ai décidé d’écrire moi-même l’article j’ai recherché les chiffres, les statistiques, avec le temps de réactions ainsi que les stratégies de l’Allemagne à savoir un test massif de la population et un confinement très intelligent. Le 11 avril après nous avons posté l’article sur le site d’Amina Magazine. Le même jour The Guardian a posté un article sur ces femmes mais en étant pas vraiment d’accord avec la photo et en stipulant que c’est peut être le fruit d’un hasard si ces femmes ont réussi.

Sur quoi ce base l’article pour dire que la gestion des femmes est meilleure que celle des hommes ?

Je ne voulais pas justement comparer le résultat des hommes aux résultats des femmes cela aurait été réducteur. J’ai voulu donner les chiffres sur le nombre de contaminés du covid 19, le nombre de mort et le temps de réaction de ces pays Allemagne, Belgique, Nouvelle-Zélande et Finland, je me suis aussi dit qu’il fallait que je parle un peu du CV de ces femmes. J’ai donc écris depuis combien de temps elles sont au pouvoir, quel est leur parcours. J’ai vraiment voulu mettre des faits indiscutables qui ne comparent les hommes chefs d’états à ces femmes mais fermaient également la porte à tout débat sur leur efficacité à gérer cette crise mondiale de Covid19! A aucun moment elles n’ont cédé à la panique, à aucun moment elles n’ont montré de l’inintelligence, pourtant si l’inconscient collectif hésite à voter pour une femme pour qu’elle devienne cheffe d’état, à la législature suprême c’est par peur qu’elle soit faible et qu’elle ne puisse pas défendre la nation en cas de catastrophe ! Et cela depuis la nuit des temps. La majorité de femme au pouvoir sont reine comme Elisabeth II donc c’est un pouvoir hérité et non acquis au suffrage universel.

Mais l’article de Forbes est rédigé en anglais. Sur quoi vous vous etes basées pour intenter une action en justice ?

Au début je me  disais comment une américaine avec la langue anglaise a pu assimilé ce que j’ai dit de telle sorte de pourvoir remettre dans une autre langue certaine partie et l’esprit de l’article même pour une anglophone qui a appris le français quelques temps c’était étonnant et le lendemain je découvre qu’elle est canadienne, qu’elle a vécu en France et que c’est une parfaite francophone qui est juste bilingue ! Après je me suis dit mais Amina, l’Afrique même si on vit dans un monde très connecté comment est-ce possible ? Ensuite je découverte son fils a vécu au Sénégal et a travers à Dakar. Les choses devenaient de plus en plus claires. Plus j’apprenais une nouvelle chose plus j’étais abasourdie !  je n’ai rien dit j’ai parlé de ce conflit avec Avivah Wittenberg-Cox que dix jours plus tard sur Instagram. Du 13 avril au 23 avril j’étais en état de choc ! Et j’ai commencé par faire une story sur Instagram puis un post. Les internautes sont allés sur sa page Instagram pour lui dire de me créditer au début elle a commencé par dire que nous n’avons pas les mêmes secteurs de recherches, c’est à dire on ne boxe pas dans la même catégorie car elle parle de féminisme et droit des femmes depuis des années. Je me suis vraiment sentie insulter et j’ai fait 5 story Instagram avec mes 3 romans paru en 2009, 2013 et 2018, les articles que j’écris depuis 2014 pour Amina Magazine sur les femmes noires qui ont marqué l’histoire, sur le féminisme. Je vais tout vous envoyer et là elle a commencé à paniquer elle a réalisé qu’elle n’avait pas attaqué n’importe qui. Elle m’a envoyé un message disant qu’elle ne m’a jamais plagié mais qu’elle allait me créditer dans un deuxième article sur le même sujet et qu’on devrait collaborer ensemble sur ses projets. Je lui ai dit non je ne souhaite pas collaborer avec elle. Elle a paniqué a un moment regardez les captures d’écran parfois elle dit en anglais « qu’elle serait ravie de me créditer maintenant que Awa de sweet Sénégal et moi lui a ont présenté mon travail » ensuite elle dit non en message privé qu’elle va me créditer sur un autre article sur le même sujet. J’ai décidé de faire une vidéo pour mieux dénoncer ce qu’elle a fait.

Depuis le 23 avril, des médias ont prouvé que vous avez écrit en premier sur ce sujet. Cela ne vous suffit-il pas ?

Effectivement depuis le 23 avril beaucoup de choses ont changé, j’ai été crédité par plus de six médias et autres chaînes de télévision. Ils m’ont tous reconnus comme celle qui a traité ce sujet la première. Ce que je souhaite c’est allé jusqu’au bout de ma démarche et que Forbes comprenne que des personnes comme ça n’ont aucune place dans aucune publication. Je ne m’arrêterai jamais de demander justice. Tous les articles qui ont parlé du sujet des femmes premiers ministres l’ont crédité partout dans le monde car c’est la déontologie et l’honneur qui demandent de créditer une idée qui n’est pas la tienne et c’est la même chose qu’elle me refuse. Je n’abandonnerai jamais et j’ai la chance de recevoir de l’aide juridictionnelle dont j’ai besoin et ça c’est formidable. Son fils a essayé de salir ma mère qui n’a jamais commenté sur cette affaire en public sur le fait qu’elle a fait carrière aux impôts et domaines. Tout cela a révolté beaucoup de personnes présentes au Canada et aux États Unis qui se sont ralliés pour m’aider.

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