AGENDALITTERATURE

8e Jeux de la Francophonie : Littérature, le Ndënd de Mbougar

C’est ce mardi 25 Juillet 2017 que Mouhamed Mbougar Sarr va procéder à la lecture de sa nouvelle devant le jury de la compétition littérature des huitièmes jeux de la Francophonie à Abidjan, quelques heures avant la finale. Le jeune auteur sénégalais nous a accordé un entretien le vendredi 21 Juillet, jour du vernissage des nouvelles à la Bibliothèque nationale d’Abidjan.

MBOUGS

Mouhamed Mbougar Sarr, à l’auditorium de la  Bibliothèque nationale d’Abidjan  lors de la lecture d’un concurrent.

Africulturelle: Vous êtes le candidat du Sénégal à ces huitièmes jeux de la francophonie dans la discipline de la Nouvelles, en littérature. Qu’est-ce que vous avez présenté ?

Je présente une nouvelle qui s’intitule ‘’Ndënd’’. C’est l’histoire d’un vieux maître, un vieux tambour major qui après une visite du ministre de la culture de son pays se décide à reprendre la création parce qu’il était à la retraite. Il se décide à recréer à reprendre son instrument qui est un ndënd un grand tambour qui l’a accompagné toute sa vie. Il se trouve que ce vieux maître, avant l’arrivée du ministre de la culture était à la retraite, refusez désormais de créer parce qu’il considérait qu’il n’avait plus rien à dire, qu’il était arrivé au bout de son inspiration, qu’il n’avait plus rien de nouveau et de novateur à proposer. Sauf que la visite du ministre va réveiller en lui des sentiments très puissants, qui vont le pousser à reprendre le corps à corps avec son instrument.

Les chances de votre œuvre ?

Je serais prophète si j’arrivais à le savoir. Je n’en sais trop rien. Tout ce que je sais, c’est que j’ai à peu près lu toutes les nouvelles qui sont là et je peux vous dire qu’elles sont toutes très, très, belle, quasiment d’une égale qualité. Donc, c’est le jury qui décide. Il se trouve que je ne suis pas dans son secret. Donc j’ignore ses chances : peut-être qu’elles sont tout à fait nulles, peut-être qu’elle a toutes ses chances. Je n’en sais strictement rien.

Qu’est-ce qui vous a inspiré cette nouvelle ?

Il est toujours très difficile de situer précisément l’inspiration d’un texte mais je crois que c’est un texte que j’ai commencé à écrire quelques mois, il me semble, après la mort de Doudou Ndiaye Coumba Rose (Mort le 19 Août 2015) et de Vieux Sing Faye (Mort le 18 Août 2015) qui étaient deux très grands tambours major. Je crois que cela a quelque chose à voir, de façon très lointaine. Cependant, je n’en suis pas certain. Et il y a toujours beaucoup de choses qui se mêlent à l’écriture, notamment les propres lectures qu’on a pu faire qui n’ont parfois rien avoir avec l’histoire mais qui ont peut-être une parenté très éloignée ou un souvenir de lecture qui nous est resté comme ça. Pour ma part, certaines œuvres comme La Recherche de l’absolu de Balzac ou Un chef d’œuvre inconnu du même Balzac sont présents dans l’intertexte de la nouvelle. Mais sinon, factuellement peut être la mort de Doudou Ndiaye Coumba Rose et de Vieux Sing Faye à la même période nous ont motivés.

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Vieux Sing Faye et Doudou Ndiaye Coumba Rose: Tambours majors et amis décédés successivement les 18 et 19 Août 2015 à Dakar. Crédits Photos: Samaview.com

Pourquoi le titre ‘’Ndënd’’ ? Pourquoi pas Le tambour major ou Le  maitre des tambours ?

Le mot ‘’Ndënd’’ me plait. Il dégage une certaine puissance que je voulais pour cette nouvelle. Il a pour lui l’originalité de la langue nationale du Sénégal (le wolof) : le ‘’Ndënd’’. Et puis, il a le cachet d’un mystère pour les locuteurs francophones qui ne parlent pas wolof. Je crois que ce n’est pas un obstacle à la lecture et à la compréhension puisque je crois en lisant on devine très bien ce qu’est un ‘’Ndënd’’.

 

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