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Maroc: 14e Festival du film transsaharien de Zagora Pihu, une étoile dans le désert

A Zagora, la caravane du cinéma trans-  saharien a levé son bivouac où se sont croisés les cinémas du monde. Le temps d’un festival qui a dévoilé ses élus, dimanche, dans cette ville du sud est marocain adossé au désert.

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Pihu a séduit le jury de Zagora

Le grand prix Jury du festival du film transsaharien est décerné à Pihu. Drame indien du réalisateur Vinod Kapri. Un huis clos haletant qui met en scène l’innocence d’une jeune  fille de 2 ans, Pihu, face à l’inertie cadavérique de sa maman.  Pihu est une vraie prouesse. Un condensé de tension, tendresse. Le jury a salué dans ce film indien le « grand défi du réalisateur, de tourner dans un seul décor et un seul personnage ».

 Pihu a également remporté le prix du public

Le prix spécial du jury est allé au film Malaria du réalisateur iranien Parviz Shahbazi. Malaria est une histoire d’amour impossible entre ados, sorte de Roméo et Juliette  dans un Téhéran  écartelé entre  les  pesanteurs  religieuses et la volonté d émancipation d’une jeune  ultra connectée. Le film est tourné  avec une esthétique très smart movie.

Présidé par le réalisateur hollandais, Koert Davidese, le jury de  cette 14 édition du film transsaharien de Zagora, a décerné une « mention spéciale » au film Vagues brisées du réalisateur tunisien Habib Mestri, une relecture démythifiée de l’indépendance tunisienne.

Le prix de la Fédération africaine de la critique cinématographique (Facc) a été attribué au film Tant qu’on vit, du Burkinabé Dani Kouyaté, fils de l’emblématique (Sotigui). Tant qu’ont vit, également prix du meilleur scénario, est une histoire entre la Suède et la Gambie où se chevauchent les questions d’identité, d’exil de conflits, de générations. Le jury de la Facc, présidé, le chercheur marocain Bouchta Farqzai, a été séduit par « la maitrise  de  l’écriture cinématographique, le jeu pertinent des acteurs et le choix judicieux de la musique. »

Cette édition a été placée sous le thème : « Le cinéma, l’eau et la vie». Le  festival a projeté une quinzaine de films. Les productions en compétition sont venues de divers pays de divers pays  comme l’Inde, l’Irak, le Liban, l’Egypte, le Burkina Faso, le Mali, la Tunisie, l’Iran, les Emirats arabes unis.

Directeur artistique du festival, le cinéaste Aziz Khouadir s’est dit satisfait de l’organisation de cette manifestation, malgré les contraintes budgétaires.

La nouveauté de cette année a été la création d’une compétition régionale de courts métrages pour « encourager et mettre en valeur les créations des jeunes de la région ». Le grand prix de cette catégorie a été remporté par Touche rude, de Hassan Maanani Ponctué par des colloques et rencontres, artistiques, le festival du  Film transsaharien  s’est tenu du 30 novembre au 04 décembre à Zagora, ville du Sud Est marocain aux portes du Sahara.

 Abdou Rahmane MBENGUE à Zagora

 (Correspondance particulière)

Le Palmarès

Le  Grand Prix : Pihu de Vinod Kapri (Inde)

Prix spécial du Jury : Malaria (Parviz Shahbazi, Iran)

 Prix du meilleur scénario : Tant qu’on vit de Dani Kouyaté ( Burkina Faso)

Prix du meilleur rôle féminin : Reskesh Shehbaz dans The Dark Wind (Iraq, Kurdistan)

Prix du meilleur rôle masculin ex æquo : Aziz Hattab (Headbang Lullabay de Hicham Lasri) et Ahmed Hafienne (dans Vagues Brisées de Habib Mestri

Prix de la Facc Tant qu’on vit, de Dani Kouyaté

Palmarès  Courts métrages

Grand Prix du court métrage régional : Touche rude, de Hassan Maanani

Prix spécial du Jury : Mémoire Chronisme de Karim Jouanot

Prix du scénario :Schizo, de Hicham Bahfid

Prix du public : Pihu, de Vinod Kapri (Inde)

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