Le Malien Cheick Oumar Sissoko réélu secrétaire général de la FEPACI par ‘’consensus’’

Le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko a été réélu par ‘’consensus’’ au poste de secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), ce 22 février 2019, lors de la clôture du 10 ème congrès de cette structure à Ouagadougou.

Le corps électoral a par ‘’acclamation’’ reconduite le réalisateur malien pour un nouveau mandat de quatre ans après plusieurs propositions.

‘’On ne change pas un secrétaire général de la FEPACI au pied levée, il faut qu’on ait une garantie, je propose qu’on reconduise notre secrétaire général’’, a proposé le cinéaste camerounais Pierre Dikongué-Pipa.

Une proposition appuyée par Cheikh NGaïdo Ba qui dit, ‘’par consensus, je propose que le secrétaire général soit reconduit’’. Ce que d’autres voix ont soutenu.

Ainsi, Cheick Oumar Sissoko rempile pour un deuxième mandat après avoir déjà fait six ans à la tête de la FEPACI.

‘’Nous allons continuer le travail commencé avec beaucoup de difficultés. En venant ici au Burkina Faso, terre de promotion du cinéma africain, avec le soutien du gouvernement burkinabé et de son peuple, je crois qu’on va arriver à faire des choses sur la base de ce que l’on a commencé’’, a soutenu le nouveau secrétaire général de la FEPACI.

Très ému par ce ‘’respect mutuel entre cinéastes africains’’, le secrétaire général de la FEPACI a exprimé toute sa gratitude à ses homologues.

‘’Je suis dur à la tâche même si les résultats ne sont pas toujours visibles. Ils ont vu que les déboires que nous connaissons aujourd’hui à la FEPACI ne sont pas dus à un manque de volonté d’avancer bien au contraire’’, a expliqué le réalisateur homme politique malien.

Il se dit avoir ‘’la conscience assez claire des problèmes qui se posent au continent par rapport à la vétusté des structures économiques  des cinémas africains’’.

Il ébauche ainsi une feuille de route pour cette nouvelle mission dont le départ sera pris à Ouagadougou.

‘’Ce sera un nouveau départ à Ouagadougou pour rénover avec un soutien politique et financier énorme. Nous avons eu cette aide au Kenya, malheureusement là-bas le secrétariat exécutif était composé de gens malhonnêtes qui ont détourné l’argent’’, regrette le réalisateur de ‘’Guimba’’ (Le tyran) Etalon d’or de Yennenga en 1995.

Il tire un bilan ‘’acceptable’’ de son premier mandat. Car dit-il, ‘’nous sommes arrivés avec l’Union Africaine à mettre en place la commission africaine pour le cinéma et l’audiovisuel pour qu’au plus haut niveau l’on connaisse les problèmes des cinéastes africains et qu’on y apporte des solutions’’.

Cheick Oumar Sissoko comptabilise dans son bilan les deux programmes notamment celui de la restauration des films des cinéastes africains ‘’en difficultés’’ pour la mémoire et celui de la recherche des archives et création de cinémathèques dans les différents pays.

‘’Nous avons grâce au partenariat avec l’UNESCO et ‘’Film fondation’’ de l’Américain Martin Scorsese quatre films’’, dit-il.

Il s’agit de +Soleil O+ (1970) du Mauritanien Med Hondo, +Chroniques des années de braise+ (1975) de l’Algérien Mohammed Lakhdar-Hamina seul palme d’or du cinéma africain, +La femme au couteau+ (1969) de l’Ivoirien Timité Bassori et +Muna Moto+ (1975) du Camerounais Pierre Dikongué-Pipa.

Au-delà, fait savoir le réalisateur, 22 films restaurés seront projetés durant ce cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Ouagadougou (FESPACO) qui démarre ce samedi jusqu’au 2 mars prochain.

Nouveau bureau éxecutif FEPACI
-Secrétaire général :

Cheick Oumar Sissoko (Mali)

-Directeur executif:

Dramane Dème (Burkina Faso)

-Directrice financière:

Mme Aminata Ouedraogo (Burkina Faso)

-Directrice de communication:

Fanta Regina Nacro (Burkina Faso)

-Directeur des programmes et projets:

Noraogo Sawadogo (Burkina Faso)

Fatou Kine SENE