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Exposition – Hommage à Joe Ouakam: ALEM, L’A-VENIR

Un premier hommage est organisé en l’honneur de feu Joe Ouakam. Il est initié par l’institut culturel français dont la salle d’exposition reçoit des tableaux et installations d’artistes et de l’ex résident du 17, rue Jules Ferry.

17 rue Jules Ferry a depuis quelques jours des invites ‘’indésirables’’. Agit’Art est en train de mourir comme son initiateur, Issa Samb Joe Ouakam. Ainsi, au moment où d’aucuns le célèbrent et tentent de perpétuer son œuvre à la Galerie Le Manège jusqu’au 12 Novembre prochain, d’autres n’en ont cure. Même si cette exposition hommage dénommée ‘’Alem, L’A-Venir’’ ne peut remplacer le plaisir de se balader dans la ‘’Cour de Joe’’, elle peut atténuer la douleur, pendant quelques minutes, des ‘’Joeistes’’. Car les commissaires de cette exhibition Ican Ramangeli et Delphine Calmette ont tenté de reconstituer le laboratoire Agit’Art.

Le duo l’a bien réussi. Des lots de journaux jaunis sont rangés d’un côté et de l’autre de la salle. Il ne manque que les vieux livres et la bibliothèque pour se croire dans l’antre de Ramangelisa. Egalement, le vieil arbre qui détient surement tous les secrets du défunt n’a pu être reproduit. Mais cela ne change pas trop le décor. Les tableaux de Joe en noir et blanc avec du rouge ou d’autres couleurs vives comme le rose, le font oublier aux visiteurs. Que dire de cette tête toute blanche avec une bouche rouge attachée à diverses cordes. Autant elle peut faire peur, autant elle peut fasciner et susciter des questionnements.

A travers les peintures, transparaît le caractère mystique de celui qui est célébré. Ses convictions et ses amitiés sont partagées ici. Ainsi, est accrochée sur l’un des tableaux, une invitation du cinéaste feu Djibril Diop Mambety à Joe Ouakam. Il tenait à ce qu’il voit les premiers rushs de ‘’Hyènes’’. L’hommage du maître de Bouna Médoune Sèye à Omar Blondin Diop fait partie des peintures exposées. Sa philosophie est rappelée. Un texte de l’artiste est reproduit derrière en grandeur nature. Le titre résume la personnalité de l’homme : ‘’Xaaliss taxul’’.

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Crédits photo: Ndèye Fatou Kane

Dans cet atmosphère, on peut se dire il ne manque que Joe. Les commissaires ont du se dire cela. Parce que Ramangelisa est là confortablement assis sur un tas de journaux rangé en forme de fauteuil, livre a la main gauche, lunettes bien vissées, la tête hochée, Joe Ouakam est là. Il trône au fond de la salle d’exposition. De loin, on croit vraiment que c’est Joe Ouakam en personne. La sculpture semble tellement réelle. Le béret, le manteau, l’écharpe autour du coup, pantalon relevé, les éternelles ‘’bottes rangers’’, la moustache blanche, tout y est, plus vivant que jamais.

 

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