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Dak’Art 2018 : ‘’Grace à Cheikh Anta et Senghor les civilisations africaines ont été reconnues’’

Il était question d’enjeu historique de la créativité en Afrique ce lundi 07 Mai 2018 au musée Theodore Monod qui recevait les rencontres et échanges du 13e Dak’Art. La conservatrice titulaire du Metropolitan Museum de New-York, Alisa Lagamma a souligné l’apport incontestable de Léopold Sédar Senghor sur la promotion de l’art africain.

Une grande partie de l’histoire de l’art africain est liée à celle sénégalaise. Dans ce pays, se seraient réalisées beaucoup de choses, selon la conservatrice titulaire et chef du département des arts d’Afrique, des Amériques et d’Océanie du Metroplitan Museum de New-York, Alisa Lagamma. Elle est convaincue que c’est ‘’grâce à Cheikh Anta et Senghor que les civilisations africaines ont été reconnues comme des sources naturelles comme le sont les civilisations grecques et romaines’’. Mme Lagamma l’a dit lundi lors du dernier atelier des rencontres et échanges de la 13e édition de la biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art. Ce qui est tout à fait naturelle, car, a-t-elle défendu, ‘’l’Afrique abrite la plus longue tradition de formes d’expression visuelle de notre terre (…). Les résultats des fouilles archéologiques des dernières décennies ont permis de faire remonter dans le temps les connaissances préhistoriques de plusieurs dizaines de millénaires au-delà de l’Egypte ancien’’. Des avis que défendaient Cheikh Anta Diop et le Président poète. Léopold Sédar Senghor, de manière concrète, a pu participer à la promotion de l’art en initiant  en 1966 le premier festival mondial des arts nègres qui s’est tenue à Dakar.  Une exposition d’artistes africains a été organisée autour des ‘’arts nègres : source, évolution et expansion’’. A cet effet, furent rassemblées des œuvres historiques. Au total, elles étaient 500 dont des créations venues du Nigéria ou encore de la Cour Bamoun, au Cameroun.  Des œuvres de la collection privée du vice-président américain Rockfeller ont également été exposées au cours de ce premier Fesman. Ce qui a permis d’élargir les champs. D’après Alisa Lagamma, cette exposition de 1966 à Dakar a permis d’établir un lien réel entre l’Afrique et sa diaspora.

Aujourd’hui, les retombées de cette exposition se sentent à travers la vitalité de l’art africain contemporain. La biennale de Dakar d’ailleurs en est une belle illustration. ‘’L’approche culturelle du Président Senghor, faite d’histoire et d’anthropologie, d’humanité et d’universalité fonda et jeta les bases du Dak’Art ; approche partagée par Metropolitan Museum’’, a informé Alisa Lagamma. Aussi, ‘’l’ingéniosité constante des créateurs africains a pu être enfin mis à l’honneur aux yeux et aux oreilles du monde comme une évidence sans équivoque’’, s’est-elle félicitée. C’est pour cela qu’aujourd’hui on retrouve dans beaucoup de pays développés des œuvres de créateurs africains. Elles suscitent beaucoup de curiosité mais également de renouveau. Et ‘’les réflexions sur la nature de la créativité en Afrique trouvent leur fondement dans leur diversité sans pareil. Ce ne sont pas des disparités contextuelles d’époque, de lieux, de moyens, etc’’, a souligné la conservatrice.

Bigué BOB

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