ARTS SCENIQUESMUSIQUE

Concert du Poly Rythmo au Festival Mawazine à Rabat

LA MARQUE DES GRANDS

La grande scène érigée en bordure de l’oued Bouregreg en plein cœur de Rabat, capitale du Royaume du Maroc a connu dans la nuit du jeudi 28 juin 2018, une ambiance électrique, digne de la fabrique des grands orchestres. Après Angélique Kidjo en 2005, c’est au tour du « Tout puissant Poly Rythmo » du Bénin de marquer son passage à la 17ème édition du Mawazine, le plus grand festival de musique en Afrique !

Près d’une heure et demie de bonheur musical, dans l’univers coloré du plus vieil orchestre d’Afrique encore en activité ! C’est le cadeau offert par la dynamique équipe du Festival Mawazine au public rabati qui s’était massé devant la géante scène installée en bordure du fleuve Bouregreb à Rabat. Connu pour abriter les spectacles géants d’artistes bling blings, le Mawazine qui souffle cette année sa 17ème bougie, n’a pas dérogé à la règle en inscrivant dans sa programmation 2018, une flopée de stars dont ente autres, Maître Gim’s, Dadju, L’Algérino, Martin Garrix, French Montana, Maâlem Hassan Boussou, Las Maravillas Del Mali, Oumou Sangaré, Jamiroquai, Sidiki Diabaté, Luis Fonsi, Bruno Mars, Tiken Jah Fakoly et bien évidemment le Tout puissant Poly Rythmo.

Dans la soirée du jeudi 28 juin, le Tout puissant Poly Rythmo du Bénin a su bien dérouler son opération de charme. Les trois membres historiques de l’orchestre : Vincent Ahéhéhinnou (chant), Gustave Bentho (basse) et Pierre Loko (chant), ainsi que les autres : Cosme Anago (chant), Célestin Honfo (percussions), Roland Mélomè (batterie), Moïse Loko (clavier), Vital Assaba (trompette), Gontran Guédou (trombone), Désiré Adjadohoun (guitare) ont enchanté le public marocain visiblement ému par une prestation chaleureuse. Sur scène en effet, se dégage une énergie survoltée et incroyable produite par ces « vieux de la vieille » et qui mêle des influences de l’afrobeat, du funk, du blues, du soukouss avec des rythmes vaudous.

Les nostalgiques des vieux tubes bien plantés

Seul hic, les nostalgiques du passé glorieux de l’orchestre ont été simplement feintés par Vincent Ahéhéhinnou et ses acolytes qui n’ont pas en tant que tel passé en revue leurs vieux tubes. Mais l’on comprend volontiers la démarche du groupe qui s’inscrit résolument depuis quelque temps dans la promotion de son nouvel album « Mandjaflao » (sorti en 2016 sur le label « Because Music ») et surtout dans la conquête de nouveaux aficionados. Il s’agit d’un album de 10 titres qui fait davantage aimer le Poly Rythmo qui, faut-il le souligner, s’est quelque peu requinqué avec l’introduction de nouveaux membres plus jeunes, après la disparition de certains pères fondateurs.

Après Mawazine, le groupe qui célébrera cette année un demi-siècle d’existence, retourne en Suisse afin de poursuivre sa tournée européenne débutée depuis plusieurs semaines.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

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