MUSIQUEMUSIQUE/DANSE

Chronique de Momo: SÉNÉGAL BOY, un vent de fraîcheur

SAMBA PEUZZI n’est plus à présenter aujourd’hui dans le paysage HIP HOP sénégalais, il est même considéré comme un OMNI (Objet Musical Non Identifié) par la journaliste Oumy Régina Sambou. C’est un véritable phénomène. A ses débuts en 2016 beaucoup ne le prenaient pas au sérieux et pensaient que c’était juste un des nombreux rappeurs qui viennent étoffer les statistiques plus qu’autres choses.

Samba Peuzzi, premier lieutenant de DIP


Il intègre le label REP’TYLE MUSIC et il commence à se faire connaître petit à petit à travers les cyphers et les évènements des artistes ce label (DIP, ONE LYRICAL, HAKILL, DIZZY KHA). Après la cassure survenue fin 2016 début 2017 et les départs de One LYRICAL et HAKILL du label, il se voit propulser comme premier lieutenant de DIP. Un statut compliqué à assumer vu la vitesse d’ascension du leader de REP’TYLE MUSIC.
Quelques années plutard, il porte aujourd’hui l’espoir pour beaucoup d’acteurs de la musique de voir les musiques urbaines sénégalaises conquérir le monde.  

Samba PEUZZI met sur le marché son premier album qui se nomme SÉNÉGAL BOY. Il revendique à travers cet album son identité musicale et il affiche, à sa manière, la richesse de la musique sénégalaise à travers la musique RAP. SENEGAL BOY est un album composé de 17 titres. On y retrouve des artistes de renom de la musique sénégalaise en featuring à l’instar de NIX, du grand SOULEYMANE FAYE, les artistes de REP’TYLE MUSIC DIP, BM JAY et bien sûr d’autres artistes comme ASHS et AKBESS

Sénégal Boy, une affaire de jeunes

L’album SENEGAL BOY est à l’image de l’artiste. Il sonne comme un vent de fraîcheur dans le paysage musical sénégalais. Il est différent sur tous les plans, de ce que les artistes proposent aux mélomanes. Il remet au goût du jour l’aspect Fun de la musique.
Par essence, la musique est censée divertir, surtout le Rap. Cet album en est la preuve. Certes la musique a cet aspect de conscientisation des masses mais certains écoutent de la musique pour s’évader. 

Il est nécessaire de rappeler qu’il y a diverses manières de s’exprimer en tant que rappeur. 

Dès l’entame de l’album, on sent une volonté de s’ouvrir à d’autres tendances dans sa musique. On sent beaucoup d’influences dans cet album : du rap, de l’Afro Beat, de la dance hall

Il est à noter pour les artistes locaux, l’importance d’imposer leur musique dans les différents espaces de diffusion locaux… A travers cet album on sent que c’est possible. La majorité des sons passent facilement en club.

SAMBA PEUZZI fait la musique de son âge, il parle à la jeunesse. Sa cible est clairement les jeunes. Ils peuvent retrouver dans SENEGAL BOY toutes les tendances musicales qu’ils écoutent.

Des chansons comme OULALALAH, PACKATING sont des chansons à orientation DANCEHALL. L’influence afro se fait sentir aussi dans les chansons THIATT, Ndongo, IYO.
Nul doute que les chansons Adama Paris (feat.  Nix et JAY 21), FOXOSS (feat BM JAY, AKBESS et ASHS THE BEST), Ndaga, qui est un pied de nez à tous ceux qui disaient que ce n’est pas un rappeur,  va satisfaire les férus de RAP.
Ndaga, Ndongo sont des chansons à forte influence sénégalaise avec une bonne dose de sonorité TAMA (instrument de percussion traditionnel sénégalais).

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=EM3DGhL7a7k&w=560&h=315] [youtube https://www.youtube.com/watch?v=WPcUQco96iM&w=560&h=315]

Souleymane Faye a grandement participé à la beauté de SENEGAL BOY via la chanson MALA BAAL, plus qu’un featuring c’est un duo. L’osmose entre les deux (2) artistes était quasi parfaite. 

A travers cet album aussi, on constate la fierté de SAMBA PEUZZI, d’être fils de PIKINE (banlieue de DAKAR). Il revendique son appartenance à cette ville et aussi les relations familiales qu’il a tissées avec ses « plus que frère ».
En tant que rappeur, il a fait du égotrip et il montre clairement qu’il est passé à une autre étape de sa carrière musicale. Il se définit comme le berger.
Bien sûr comme à son habitude, il a fait des chansons d’amour. D’ailleurs l’album est bien apprécié de la gente féminine.

Diversité des beatmakers

Plus d’une dizaine de beatmakers ont participé à la réalisation de ce projet d’où la diversité dans la production musicale.
LUDAFRICK a participé dans la majorité des sons de l’album. On retrouve de grands noms du beatmaking sénégalais comme PASSA BEATZ, KARABALIK. On y retrouve aussi d’autres BEAT MAKER de la génération montante : GUN SILENT BEATZ, 1 DA BEATZ, SSadick, OG BEAT, etc.
En soi, on peut ne pas être d’accord sur la proposition musicale de l’artiste, mais force est de constater que l’album est de qualité, et c’est le plus important. SENEGALBOY est un album différent des albums que l’on a l’habitude d’écouter. Il est tout naturel alors de voir une certaine polémique autour de cet album car il faut dire qu’au Sénégal certains mélomanes pensent qu’il n’existe qu’une seule manière de faire de la musique, alors que l’on demande avant tout à l’artiste de peindre le monde selon sa vision du monde…

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