Plusieurs personnalités nationales et internationales étaient réunies à Dakar pour partager leurs expériences à la jeunesse. C’était dans le cadre de la troisième édition de Dakar Court 2020.

Le festival international du court métrage était présidé par le cinéaste malien Souleymane Cissé qui a décerné quatre prix parmi une sélection de 12 films provenant de divers pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Sud.

Le cinéaste malien a donné son appréciation sur l’organisation de cet événement mais également sur la qualité de production des jeunes réalisateurs.

Selon Souleymane Cissé, le niveau est acceptable dans l’ensemble. Seulement la barre doit être rehaussée dans la création << Dans le cinéma on est jamais au top>> dit-il.

En effet, la création doit se faire sentir à tous les niveaux. Chaque film doit refléter l’universalité dans les émotions, les gestes, les mimiques etc… Chaque expression est une chance de toucher des millions de personnes, partout dans le monde. Cette accessibilité confère plus de force et de puissance au cinéma.

Alain Gomis, gagnant de l’étalon d’or de la Fespaco 2017 et Mati Diop, gagnante de la palme d’or du festival de Cannes 2020 sont de grands espoirs pour le cinéma africain. Le  cinéaste malien, invite la jeunesse africaine à prendre exemple sur eux, de s’intéresser de plus en plus au cinéma, de se ressourcer du passé pour mieux construire l’avenir malgré l’absence de politique culturelle de certains pays africains. Il croit que la culture est le socle de développement de toute nation. Parce que c’est à travers la culture qu’un peuple, un groupe d’ethnies, voire même une communauté peut s’ identifier.

Aujourd’hui, avec un délaissement réservé à la culture, il y a de quoi avoir peur pour une éventuelle perdition de la jeunesse.

Ces arguments se justifient par le fait qu’il ait rendu hommage à feu Ousmane Sembene à travers un film que peu de sénégalais connaissent.